
Temple abritant un gong pour la paix à HIROSHIMA (photo prise à Hiroshima par V. M.)
D’où vient le Shiatsu ?
Le Shiatsu est un soin manuel d’origine Japonaise né au début du XXe siècle (fin de la période Meiji et début de la période Taïsho).
Parmi ses ancêtres directs comptent principalement la très ancienne thérapie Amma, elle même venue de Chine, mais aussi la technique des Katsu, technique de réanimation pratiquée autrefois couramment dans le milieu des arts martiaux.
On ne doit toutefois pas sous-estimer la rencontre de la Médecine sino-japonaise avec la médecine occidentale et ses principes anatomiques qui a, elle aussi, joué un rôle important dans la conception du Shiatsu.
C’est grâce à des médecins et des thérapeutes japonais de la fin du XIXe et du début du XXe siècle que naquit la pratique du Shiatsu, telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Ces médecins, soucieux de ne pas voir disparaître leur médecine traditionnelle sous l’influence, à cette époque grandissante, de l’Occident, et désireux de préserver ses principes ancestraux, témoignèrent à travers le Shiatsu de son importance et de son efficacité.
Aux côtés de l’acupuncture et des autres disciplines qui constituent le corps et la richesse de la médecine traditionnelle extrême-orientale, le Shiatsu devait se révéler comme une méthode de soin manuelle complète, structurée, précise et moderne.
Parmi ces médecins, le Dr Hirata, formé aux 2 médecines, orientale et occidentale, développa la médecine Koho. Un de ces élèves, Ryuho Okuyama, créa et mis au point le Koho-shiatsu.
Violette Melendez a étudié le Koho-Shiatsu auprès des Professeurs Thierry Riesser ( qui fut l’élève direct de Me Okuyama) et Yoko Saito.
L’école-mère (l’Hakko-ryu) est aujourd’hui dirigée par Nidai Soke Okuyama, fils du fondateur de l’Ecole, et se trouve toujours à Omiya, près de Tokyô.
En 1955, à la suite du tutorat américain et après huit années d’une enquête imposée par le gouvernement* dans le but affiché d’éliminer les pratiques dites douteuses, la technique du Shiatsu fut choisie, seule parmi trois cents autres pratiques de soin répertoriées à cette époque-là à Tokyô, pour son sérieux, son efficacité et son absence d’effets iatrogènes.
* voir l’ouvrage de Violette Melendez
Définition du Shiatsu par le ministère de la Santé Japonais :
« Le Shiatsu est une méthode manuelle de soin employant principalement les pouces, mais aussi les autres doigts et les paumes des mains, sans adjonction d’aucun instrument mécanique ou autre, pour appliquer des pressions sur des points déterminés de la peau, afin de corriger un dysfonctionnement interne, promouvoir et maintenir la santé, et traiter certaines affections spécifiques en réactivant la capacité naturelle d’auto-guérison de l’individu. »
Le Shiatsu En France
Cette technique de santé fut introduite en France à la fin des années 1960 / début des années 1970 par un très petit nombre de Japonais puis de Français et enseignée d’abord principalement dans le milieu des arts martiaux. Elle y est aujourd’hui largement pratiquée, y compris dans de nombreux hôpitaux par des « Shiatsushi » désireux d’en partager les bienfaits.
En Europe
Le Shiatsu est une des huit approches complémentaires citées dans la résolution A4-0075/97 du Parlement européen, votée le 29 mai 1997, en tant que « médecine non conventionnelle digne d’intérêt.
Soin et prévention
La pensée extrême-orientale a donné naissance au concept d’Énergie. Ce concept y domine chacun des domaines de la vie courante mais avant tout, pour ce qui nous intéresse, celui de sa médecine et de ses méthodes de soin.
Le Shiatsu est un art d’accompagnement vers la santé.
La médecine d’Extrême-Orient, fait de l’Énergie le matériau essentiel et fondateur du corps humain. Prenant des densités différentes, elle y circule en permanence, mettant en action, transportant, nourrissant, réchauffant, protégeant, nettoyant, empruntant des trajets, nombreux et précis.
L’objectif d’un traitement de Shiatsu est de rendre à l’organisme, grâce à un travail de pressions rigoureusement adapté et précis sur les points des différents trajets énergétiques, toute sa vitalité et toute sa capacité d’auto-guérison.
Ce qui signifie qu’un bon traitement de Shiatsu est destiné à soulager les symptômes, mais également à corriger le terrain physiologique qui a favorisé leur apparition et leur évolution et à augmenter la force du système immunitaire, conditions indispensables à un bon état de santé.
Il s’adresse donc à la partie malade, mais également au corps tout entier.
Il a donc une visée préventive et régulatrice des fonctions.
Le traitement de Shiatsu peut, naturellement, accompagner et soulager
les malades qui seraient en traitements médicamenteux longs
et éprouvants.
La Pression : principal geste du Shiatsu La technique du Shiatsu repose essentiellement sur la pression manuelle des points (Keiketsus et Tsubos). Ceux-ci étant situés le long des trajets énergétiques (Keirakus). Littéralement, le mot shiatsu veut dire « pressions avec les doigts ».
Si le mot Shiatsu, désignant la méthode que nous connaissons, date de la période Meiji, la référence à la « pression » dans la littérature médicale japonaise est, elle, beaucoup plus ancienne, puisque celle-ci constituait déjà une grande partie des techniques manuelles pratiquées sur les sols chinois et japonais depuis des siècles.
La nécessité de conserver une profonde connaissance des méridiens et des points est également constamment rappelée.
La particularité du Shiatsu, qui est de s’adapter au plus près des besoins de la personne en demande, font du Shiatsu un soin vivant, enveloppant, régénérant et très efficace. Il est indiqué à tous les âges, même chez les personnes les plus âgées.